La CSD a été invitée à présenter sa position, le 17 septembre dernier, au comité permanent de l’environnement du gouvernement fédéral, pour partager l’inquiétude que vivent les quelque 2000 personnes salariées travaillant dans l’industrie forestière qu’elle représente, en lien avec l’annonce du décret fédéral pour la protection du caribou forestier. Luc Vachon, président de la CSD, a clairement exprimé que la Centrale ne peut accepter cette proposition de décret dans sa forme actuelle.
Il a d’abord mis en lumière la longue série de crises que traverse l’industrie forestière québécoise, au-delà de la question du caribou. Il a mentionné les incendies dévastateurs de 2023, la hausse continue des coûts d’approvisionnement en bois, ainsi que la menace persistante des tarifs compensatoires américains.
L’industrie forestière québécoise est à l’orée d’une vague de fermetures et de consolidations d’usines, et les travailleuses et travailleurs se retrouvent à risque de perdre leur emploi. En outre, ces pertes d’emplois auraient des effets catastrophiques pour les communautés où les personnes salariées habitent. L’analyse d’impact du gouvernement fédéral le confirme, estimant des pertes de 1400 emplois. Dans ce contexte, le décret sur le caribou forestier risque d’empirer considérablement la situation et de sonner le glas d’une industrie déjà fragilisée. – Luc Vachon.
Pour la CSD, il est crucial que les voix des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière soient entendues. Cependant, ni le gouvernement provincial, ni le fédéral n’ont jusqu’ici pris en compte leurs préoccupations. La CSD critique à la fois l’inaction du Québec et l’approche bulldozer d’Ottawa.
La CSD plaide pour une collaboration entre les deux gouvernements, fondée sur une transition juste, afin de moderniser l’industrie forestière québécoise, la rendre plus résiliente et respectueuse de l’environnement. « La crise du caribou doit être perçue comme une opportunité, non comme un obstacle », a affirmé Luc Vachon. Pour cela, les besoins des travailleur·euses doivent être au cœur des décisions, et des mesures de soutien adéquates doivent être mises en place pour limiter les impacts sur elles et eux.
Nous appelons de vive voix à une collaboration fructueuse entre Ottawa et Québec pour protéger à la fois le caribou forestier et les personnes salariées de l’industrie forestière.
La CSD est claire : en écoutant et soutenant les personnes travailleuses, celles-ci seront les premières à contribuer à l’évolution de l’industrie forestière vers un avenir plus durable et innovant.