La CSD, la CSN et la FTQ profitent de l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de loi 27 sur l’économie sociale pour lancer une publication à l’intention de leurs syndicats. Les coopératives en milieu de travail sont-elles un choix de développement ? Oui répondent les centrales syndicales dans ce document qui s’inscrit dans les suites d’un séminaire syndical conjoint sur le même sujet tenu à l’automne 2012 avec la collaboration du Chantier de l’économie sociale.
Un choix pertinent pour la création et le maintien des emplois
Les coopératives en milieu de travail (coopératives de travailleurs et travailleuses, coopératives de travailleurs et travailleuses actionnaires et coopératives de solidarité) peuvent représenter un choix pertinent pour le maintien et la création d’emplois. Au Québec, les coopératives génèrent près de 13 000 emplois, ce qui est fort intéressant.
Un choix qui rejoint les valeurs de solidarité et de démocratie du mouvement syndical
Le choix de la formule coopérative permet de préserver ou de créer des emplois et représente une avancée significative dans la gestion démocratique du travail. D’ailleurs, la présence d’un syndicat au sein d’une coopérative constitue un atout précieux pour garantir cette avancée démocratique.
Coops : initiatives syndicales au Québec
On le sait, cependant, la formule coopérative en milieu de travail soulève à la fois intérêt et questionnement dans les rangs syndicaux. Au Québec, des initiatives syndicales dans ce domaine ont donné des résultats positifs, alors que d’autres ont eu moins de succès. Il reste des questions en suspens, par exemple, des militantes et militants syndicaux s’interrogent sur la confusion des rôles quand les membres d’un syndicat sont aussi membres d’une coopérative qui contrôle leur milieu de travail.
Une solution pour le problème de relève au sein des PME
Au cours des prochaines années, la question des coopératives en milieu de travail risque d’être davantage à l’ordre du jour au Québec à cause du problème de relève touchant bon nombre de petites et de moyennes entreprises (PME). Ce problème de relève peut conduire à la mise en vente de plusieurs de ces PME, avec la menace que ces changements font peser sur l’emploi local.
Dans ces circonstances, les salariés et salariées de ces PME pourraient se retrouver face à un dilemme : courir le risque de perdre leur emploi ou se porter collectivement acquéreur, en tout ou en partie, de l’entreprise. Si un syndicat est présent dans celle-ci, il devra contribuer à la discussion.
La brochure Les coops en milieu de travail – Un choix de développement ? OUI ! vise à alimenter cette réflexion. Elle est disponible en ligne sur le site de l’une ou l’autre des organisations syndicales.
Représentation des trois centrales
Ensemble, la FTQ, la CSN et la CSD regroupent près d’un million de travailleuses et de travailleurs au Québec.