À l’approche de la troisième ronde de négociation de l’ALÉNA, les organisations de la société civile, dont la CSD, sont inquiètes de constater qu’il n’y a pas de ronde de négociations avec elles. C’est pourquoi elles tiendront leur propre réunion à Ottawa, ce vendredi 22 septembre, qui impliquera des personnes représentantes des organisations sociales et des politiciens des pays impliqués. « Encore une fois, les entreprises et le profit sont au centre des négociations, avant le bien commun, les peuples et la planète », déclarent les personnes participantes dans un communiqué conjoint.
« Le gouvernement canadien dit qu’il est préoccupé par la conclusion d’un accord commercial progressiste. Mais pour que cela soit vrai, il doit y avoir une participation plus importante des parties prenantes de la société civile. À moins que les dispositions du chapitre 11 de l’ALÉNA permettant aux entreprises de poursuivre les gouvernements soient supprimées et que le nouvel accord établisse des normes contraignantes qui garantissent véritablement la prépondérance des droits du travail ainsi que les droits humains, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, il ne peut y avoir un accord commercial progressiste, selon nous. » Tout accord doit supprimer le droit des entreprises de poursuivre des gouvernements, sans égard aux lois.
Les personnes participantes et des politiciens du Mexique, des États-Unis et du Canada, avec des personnalités canadiennes, québécoises et autochtones tiendront des activités à Ottawa le vendredi avant les pourparlers. Suivant des principes discutés à Mexico en mai dernier, ils présenteront une déclaration commune sur la Colline parlementaire à compter de 10 h 30. Les organisations tiendront un forum de discussion public de 13 h à 16 h dans la salle Huguette Labelle, salle 112 de la salle Tabaret de l’Université d’Ottawa.
Un panel politique réunira:
- Tracey Ramsey, députée canadienne et critique commerciale du NPD
- Martine Ouellet, leader du Bloc québécois et membre de l’Assemblée nationale du Québec
- Amir Khadir, membre de l’Assemblée nationale du Québec
Les conférenciers de la société civile comprendront:
- Pamela Palmater, citoyenne Mi’kmaw, avocate, professeure, et militante des droits autochtones
- Pedro Torres, président de l’ANEC (Asociación Nacional de Empresas Comercializadoras) du secteur agricole mexicain
- Melinda St. Louis, directrice des campagnes internationales, Public Citizen Global Trade Watch
L’événement est organisé par une large coalition, y compris Common Frontiers, le Conseil des Canadiens, le Réseau québécois sur l’intégration continentale et le Trade Justice Network. Consultez la Déclaration politique de la rencontre des organisations sociales du Canada, des États-Unis et du Mexique.
Quant au Sommet, il est organisé par les réseaux suivants : Common Frontiers, Conseil des Canadiens, Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) et le Trade Justice Network.
Le présent événement est rendu possible grâce au généreux soutien des organisations suivantes : Congrès du travail du Canada, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Syndicat des communications d’Amérique (SCA), Syndicat national des employées et employés généraux (SNEGSP), Forum social des peuples, Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), Unifor, et Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) et sur ses syndicats membres: Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération interprofessionnelle du Québec (FIQ), Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ), Syndicat de professionnelles et professionnels du Gouvernement du Québec (SPGQ).