La Coalition montréalaise du 1er mai, dont la CSD fait partie, a organisé la 46e marche de la Fête internationale des travailleuses et travailleurs sous le thème Le travail, pas à n’importe quel prix!
La thématique fait écho aux luttes déjà engagées par plusieurs organisations visant à hausser le salaire minimum à 15 $ de l’heure. Selon Viviana Medina du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTI), les normes du travail doivent être revues: « Notre organisation mène la lutte pour obtenir un salaire minimum à 15 $ de l’heure, mais également pour permettre de régulariser le travail des personnes sans papiers et sans statut ainsi que pour les travailleuses et travailleurs des agences de placement pour qui aucune norme ne s’applique. »
Depuis plusieurs années, l’austérité attaque de plein fouet les plus démunis, notamment les femmes et les travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle. « Non seulement le salaire minimum doit être haussé à 15 $ l’heure, mais d’autres mesures sont nécessaires, comme assurer une conciliation famille/travail sans perte de revenu. La Loi sur les normes du travail doit aussi offrir de meilleures protections et plus de stabilité aux travailleuses et travailleurs, notamment à statut précaire. Notre travail ne doit plus se faire au prix de notre santé physique et mentale. », de dire Mélanie Gauvin, porte-parole des groupes communautaire.
En amont comme en aval du travail, les revendications visent également à préparer le terrain pour les jeunes qui feront leurs premiers pas en emploi, comme pour celles et ceux qui doivent se préparer à la retraite. « Le 1er mai est l’occasion idéale pour affirmer la solidarité entre les travailleuses et travailleurs de tous les milieux, syndiqués ou non syndiqués. Ensemble, nous portons les revendications de mettre fin aux clauses de disparité de traitement pour atteindre l’équité intergénérationnelle. Ensemble, nous pourrons trouver la solution pour assurer une retraite à toutes et tous, avec un revenu suffisant pour en profiter pleinement. », conclut Richard Perron, porte-parole des groupes syndicaux.