Pendant 20 ans, François Vaudreuil a présidé la CSD avec passion et conviction. Aujourd’hui, il revient sur son parcours et partage des souvenirs marquants sur Ferrisson, une plateforme de diffusion de contenu audio et vidéo qui met en lumière les acteurs et actrices de la mémoire progressiste du Québec.
On dit qu’un jour, jour de grande colère, la CSN reçut un coup terrible lorsque le cinquième de ses syndiqués et la moitié de ses conseillers syndicaux claquèrent à tout jamais la porte, et ce dans le plus bordélique des décors noir et blanc.
La CSN coiffa alors les dirigeants sécessionnistes Dalpé, Dion et Daigle, alias les « 3 D », de la mitre des traîtres réactionnaires. Puis, elle s’enduisit les plaies d’un onguent anti-CSD et poursuivit son petit bonhomme de chemin dans l’évolution sociale.
Sauf que cette situation ne pouvait durer éternellement. Apparut alors à la CSD François Vaudreuil. Issu de la classe ouvrière, humaniste sérieusement opposé à la division des travailleurs, il devint la voix de la réconciliation. Son impensable souhait fut même encouragé par deux présidents de la CSN, Gérald Larose et Marc Laviolette. Résultat : aujourd’hui, de toutes les personnes actuellement actives tant à la CSN qu’à la CSD, aucune ne se souvient vraiment de l’affaire des « 3 D ». Même qu’on collabore et qu’on se soutient.
Le chaleureux François Vaudreuil a été président de la CSD pendant 20 ans, un mouvement où il a milité aux lendemains du schisme pendant plus de 40 ans. 40 ans qui ont filé à vitesse Grand V tellement il a aimé.
– Extrait de la narration