La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) réagit à l’annonce faite ce matin par le ministre du Travail concernant l’augmentation de 50 cents du salaire minimum, le portant à 15,75 $ l’heure à partir du 1er mai 2024.
Pour la centrale syndicale, cette hausse de 3,25 % est clairement insuffisante face aux défis économiques croissants auxquels font face les travailleurs québécois. Le jour même de cette annonce, un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) mettait en lumière une augmentation moyenne des loyers de 8 %. De plus, l’inflation du coût des aliments s’élève à 8,3 %, ce qui accentue davantage la disparité entre le coût de la vie et le revenu des personnes salariées à faible revenu.
« Nous sommes convaincus que le salaire minimum proposé est loin d’être suffisant pour garantir un revenu minimum viable en 2024. La réalité économique des ménages québécois se détériore, alors que la pression financière continue de s’intensifier », explique le président de la CSD, Luc Vachon.
Pour la CSD, le discours courant sur les conséquences néfastes d’une augmentation significative du salaire minimum sur les entreprises doit être mis en perspective.
« Même le Conseil du Patronat du Québec prévoit des augmentations salariales moyennes de 4,3 % pour les employés non syndiqués en 2024, un taux bien supérieur à celui du salaire minimum proposé par Québec. La vérité c’est qu’on maintient des travailleuses et des travailleurs travaillant au salaire minimum dans la précarité, même lorsqu’ils travaillent à temps plein », ajoute Luc Vachon.
La CSD appelle le gouvernement à réévaluer cette hausse du salaire minimum pour qu’elle reflète réellement les besoins des travailleurs et des travailleuses du Québec. Il est crucial de mettre en place une stratégie économique qui assure un équilibre entre la viabilité des entreprises et revenu décent pour les travailleuses et les travailleurs, en particulier les plus vulnérables.