La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et les Associations démocratiques des ressources à l’enfance du Québec (ADREQ-CSD) se réjouissent d’avoir été entendues par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, et de voir leurs revendications dans le projet de loi n° 15, Loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) et d’autres dispositions législatives.
L’enjeu de la confidentialité
Pour les familles d’accueil représentées par la CSD, un des enjeux qu’elles ont dénoncés lors de la Commission Laurent est que les exigences de la LPJ en lien avec la confidentialité des dossiers des enfants placés sont à la fois un frein pour la qualité des soins que les familles d’accueil peuvent leur offrir.
« Nous sommes vraiment contents de voir les familles d’accueil incluses dans la loi pour ce qui est de la divulgation des renseignements confidentiels, ce qui va nous permettre de connaître le parcours de l’enfant. Avec la loi actuelle, on travaille à l’aveugle. Pour aider les enfants qu’on nous confie, il faut que l’on connaisse leurs problématiques. Les familles d’accueil on est des partenaires et les enfants vont grandement bénéficier de ces changements », résume Diane Thomas, famille d’accueil et présidente de la section des ADREQ (CSD).
Le passage à la vie adulte
La CSD et les ADREQ (CSD) accueille positivement que la loi reconnaisse l’importance de l’enjeu du passage à la vie adulte. Toutefois, elles considèrent que le projet de loi ne va pas assez loin en ce sens.
Lors de leur passage à la Commission Laurent, la CSD et les ADREQ (CSD) avaient proposé que les services et le soutien aux jeunes puissent être maintenus, jusqu’à l’âge de 21 ans, après avoir obtenu le consentement du jeune.
« C’est un enjeu très important pour nous. Ce n’est pas vrai qu’à 18 ans il y a un coup de baguette magique qui rend les enfants autonomes. C’est un moment crucial dans la vie du jeune et s’il est laissé à lui-même, tout ce qu’on a contribué à construire pendant ses 18 premières années peut se détruire. Ils ont vécu des difficultés et on veut pouvoir continuer de les accompagner dans le passage à la vie adulte », conclut Diane Thomas.