Le lock-out qui a début le 21 février 2013 chez une partie des concessionnaires d’automobiles du Saguenay, s’est étendu à tous les membres du Syndicat démocratique des employés de garage Saguenay — Lac-St-Jean (C.S.D.) en mars dernier. La situation, loin de laisser les médias et la population indifférents a été qualifiée de toute part de «sauvage». Les représentants d’une quinzaine de syndicats de différentes centrales, tout comme des individus, se sont soulevés et ont démontrés leur appui par des contributions financières et des déclarations contre cette situation.
La partie patronale sabre dans l’actuelle convention collective de travail
Les représentants des concessionnaires d’automobiles justifient leur refus d’écouter les demandes des salariés en parlant de flexibilité, de lois du marché ou des besoins de la clientèle. Pourtant, l’industrie des services automobiles est florissante et il a moyen de faire de bonnes affaires dans le cadre de la convention collective de travail. En agissant de la sorte, cela porte à croire, que les concessionnaires d’automobiles du Saguenay–Lac-St-Jean se sont préparés à une confrontation pour augmenter leur part de profit en sabrant dans les conditions de travail existantes de leurs salariés.
Les concessionnaires d’automobiles ont concocté un projet de modifications de la convention collective de travail qu’ils ont présenté au syndicat. Ce projet remet en cause tellement de conditions et de droits qui ont été acquis au cours des années, que s’il était appliqué tel quel, il occasionnerait des pertes d’emploi par dizaines et détériorait de façon scandaleuse la qualité des emplois qui resteraient.
Il ne faut pas alors s’étonner que devant ce projet, les membres du SDEG, réunis en assemblée générale, l’aient rejeté pour par la suite voter à scrutin secret en faveur de la grève dans une proportion de 99.1%.
Le projet de modifications proposé par les concessionnaires en quatre points :
Décupler le recours à la sous-traitance
- Demande : Faire exécuter par un sous-traitant tout entretien ou réparation d’un véhicule qui ne requiert pas l’installation de pièces provenant du manufacturier.
- Effet : Pouvoir prétendre qu’une large part du travail peut être sous-traitée et ainsi provoquer le licenciement ou la mise à pied de plusieurs dizaines de salariés.
Usurper le travail des salariés syndiqués
- Demande : Accroitre la possibilité de faire accomplir du travail normalement dévolu aux salariés syndiqués par des non syndiqués.
- Effet : Empêcher le rappel au travail d’un salarié mis à pied.
Allonger l’horaire de travail pour couper des emplois
- Demande : Programmer des horaires de travail de 40 heures, réparties du lundi 7 h 30 au vendredi minuit.
- Effet : Quelque 60 pertes d’emploi et une dégradation de la qualité de vie, toute comme la compromission de la conciliation travail-famille.
Augmenter la précarité
- Demande : Ajouter dans la convention collective de travail un nouveau statut, soit celui de salarié à temps partiel.
- Effet : Créer deux catégories de salariés aux conditions fort différentes, les uns bénéficiant d’une certaine stabilité d’emploi, les autres vivant l’insécurité et la précarité d’emploi.
Poser un geste pour aider à résoudre le conflit
Pour témoigner aux concessionnaires que vous n’endosser pas le lock-out actuel, le meilleur moyen est de s’abstenir d’acheter chez les entreprises visées par le lock-out ou de faire faire vos réparations et entretiens chez des concessionnaires d’automobiles hors de la région.
Vous êtes aussi invités à montrer votre soutien en souscrivant à la levée de fonds pour venir en aide aux lock-outés. Pour ce faire, vous pouvez émettre un chèque au nom du Syndicat démocratique des employés de garage Saguenay — Lac-St-Jean (C.S.D.) et le poster à 2241, rue Garneau, Jonquière, Québec, G7X 0G8 ou encore par virement bancaire au coordonnées suivantes : transit : 92278 / Institution : 815 / Folio : 260602 / Indicateur : 8 .
Autres sources d’information sur ce sujet :
À lire sur Radio-Canada (avec vidéo) : Nouveaux appuis aux employés des concessionnaires automobiles en lock-out
Plus de détails sur ce sujet dans La Base Express – SDEG de juin 2013.