À Saint-Félicien, Alma et Chicoutimi, des manifestations ont été organisées ces derniers jours en appui aux membres du Syndicat démocratique des employés de garage (SDEG) du Saguenay – Lac-Saint-Jean en lock-out depuis quatre mois.
Ces trois manifestations ont connu un franc succès, près de 1000 personnes y ont participé. Ce qui témoigne de la solidarité qui s’est développée au sein de ce syndicat et qui, jour après jour, ne cesse de se renforcer. Cette solidarité a atteint un tel niveau que le SDEG n’a aujourd’hui rien à envier à aucun autre groupe de travailleuses et de travailleurs. Une solidarité qui s’est aussi élargie à toute la région, tant parmi la population de plus en plus nombreuse à chaque marche qu’avec la participation d’autres syndicats affiliés à la CSD, d’autres centrales syndicales, la CSN, la CSQ et la FTQ, et avec la présence soutenue des députés Dany Morin, NPD, Chicoutimi-Le Fjord et de Claude Patry, Bloc québécois, Jonquière-Alma, venus livrer un message d’appui aux membres du SDEG.
Au cours des derniers jours, j’ai eu la chance de participer à des échanges entre des membres du syndicat, et quand on les écoute, on s’aperçoit très vite que dans le groupe il n’y a plus de femmes, plus d’hommes, il n’y a plus de jeunes, plus de vieux, il n’existe plus aucune différence, mais il y a des travailleuses et des travailleurs jetés à la rue par leur employeur et qui ont compris que la seule façon de traverser cette période difficile était de s’unir, puisant dans la solidarité la force et le courage de se tenir debout.
Au cours des quatre derniers mois, les choses ont évolué. Certains concessionnaires d’automobiles, qui au départ ont cru que la partie serait facile et qu’ils parviendraient rapidement à imposer à leurs salariés des conditions de travail qui leur convenaient à eux, commencent à réaliser qu’ils ont pris leurs rêves pour la réalité. Force leur est aujourd’hui de constater que le règlement pour le renouvellement de la convention collective de travail ne se fera pas par la confrontation, mais bien par une négociation collective avec le syndicat, le SDEG.
Il est à espérer que parmi les concessionnaires d’automobiles, visés par le conflit de travail, il y en a qui ont suffisamment de sagesse pour se rendre compte que leur stratégie ne fait qu’envenimer la situation et pour avoir le courage d’entreprendre une véritable négociation.
Les concessionnaires d’automobiles ont une responsabilité sociale à assumer en réglant une situation dont souffrent des centaines de femmes et d’hommes et qui nuit à l’industrie des services automobiles, voire à l’économie de toute la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Que ces gens retournent à la table de négociation. Mais que tous sachent que le message livré par les membres du SDEG est très clair : ils veulent des emplois de qualité, un point non négociable lors des discussions en vue renouvellement de leur convention collective de travail.
François Vaudreuil
président de la CSD