Le gouvernement du Québec, la communauté d’affaires, les syndicats et l’industrie forestière interpellent le gouvernement fédéral
Montréal, le 28 juin 2016 – Alors que s’intensifient les négociations pour en arriver à un accord sur l’accès au marché américain pour le bois d’œuvre canadien, la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Mme Dominique Anglade et le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Laurent Lessard accompagnés de M. Jean-Pierre Boivin, président de l’Alliance Forêt boréale Québec-Ontario, M. François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), M. André Tremblay, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), M. Benjamin Laplatte, Directeur principal – Affaires publiques du Conseil du patronat du Québec (CPQ), M. Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), M. Stéphane Forget, président-directeur général par intérim de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), M. Richard Lehoux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), M. Éric Tétreault, président des Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), M. Alexandre Cusson, premier vice-président à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et M. John Caluori, adjoint au directeur d’Unifor-Québec (FTQ), s’unissent et interpellent le gouvernement fédéral afin qu’il s’assure qu’une éventuelle entente reconnaisse le régime forestier québécois et qu’il permette aux entreprises de sciage du Québec un libre accès au marché américain.
Une mobilisation sans précédent qui témoigne de l’importance de l’enjeu
Dans une lettre ouverte publiée hier, une dizaine de représentants de la communauté d’affaires, des syndicats et de l’industrie forestière du Québec demandent que le gouvernement fédéral s’assure qu’une éventuelle entente sur le bois d’œuvre tienne compte de la réalité de l’industrie forestière québécoise en saisissant cette occasion pour s’opposer au protectionnisme américain, non justifié à l’égard du bois d’œuvre d’ici.
« Nous avons consenti des efforts très importants pour mettre en place un marché libre des bois. Notre système d’enchère, ainsi que la transposition de ses résultats sur la valeur des garanties d’approvisionnement, font en sorte que 100 % du bois provenant des terres publiques au Québec est alloué selon sa juste valeur au marché. Ceci invalide toute présomption de concurrence déloyale de la part des producteurs de bois d’œuvre américains », a déclaré le ministre Lessard.
« Notre mobilisation, sans précédent au Québec, témoigne de l’importance que nous attachons à cet enjeu primordial pour les travailleurs, les communautés et la vitalité de l’économie de toutes les régions du Québec. Finalement, nous assurons le gouvernement du Canada de notre appui dans les actions qu’il mettra en place pour l’atteinte de cet objectif » ont rappelé, d’une seule et même voix, les intervenants de la communauté d’affaires, des syndicats et de l’industrie forestière québécoise.
L’enjeu de la négociation actuelle est de taille pour le Québec. Le secteur forestier est l’un des seuls secteurs économiques présents dans toutes les régions du Québec où il soutient l’économie d’une municipalité sur cinq. De plus, l’industrie forestière apporte une contribution positive à la balance commerciale du Québec par des livraisons de 8,7 milliards de dollars, soit 11,7 % des exportations totales du Québec.
« Le manufacturier innovant est l’un des 3 piliers sur lesquels nous entendons miser pour assurer la prospérité du Québec. Avec ses 60 000 emplois directs, le secteur forestier est le premier secteur manufacturier en importance au Québec. Ainsi, la forêt fait partie de nos grandes richesses et il faut s’assurer d’en générer sa pleine valeur. Le secteur du bois d’œuvre résineux est un secteur majeur de notre économie et c’est pourquoi le Québec doit préserver sa compétitivité en ce domaine. Nous connaissons les préoccupations de notre industrie forestière et il est primordial pour nous de maintenir notre accès au marché américain », a indiqué la ministre Anglade.
« En raison de l’importance du secteur forestier dans l’économie du Québec, nous considérons essentiel que le gouvernement du Canada priorise, dans les négociations actuelles, la mise en place d’un mécanisme clair et exécutoire permettant au Québec de faire reconnaître ses nouvelles pratiques de mise en marché. L’absence d’une telle reconnaissance pourrait avoir des conséquences négatives importantes sur l’industrie et les activités qu’elle génère partout au Québec » s’inquiètent les signataires de cette lettre.
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