par Normand Pépin
Le taux de change du dollar canadien
Année | Nombre de cents (¢) US pour un dollar canadien |
2003 | 71,4 ¢ |
2004 | 76,8 ¢ |
2005 | 82,5 ¢ |
2006 | 88,2 ¢ |
2007 | 93,0 ¢ |
2008 | 93,8 ¢ |
2009 | 87,6 ¢ |
2010 | 97,1 ¢ |
2011 | 101,1 ¢ |
2012 | 100,0 ¢ |
Dans les derniers points de repère, on vous annonçait qu’il faudra s’habituer à un dollar canadien à parité avec le dollar US puisque la demande pour les ressources naturelles et les produits de l’énergie fait monter la valeur de notre dollar. Et bien, c’est exactement ce qui se produit. En 2012, la parité quasi parfaite avec le dollar US a été atteinte sur une base annuelle et les données des premiers mois de 2013 laissent présager que le dollar canadien surpassera un peu en valeur le dollar US. Le secteur manufacturier, lui, souffre de cette situation parce que c’est un secteur exportateur et le nombre d’emplois manufacturiers continue de diminuer : la moyenne annuelle est de moins de 500 000 en 2012. La part de l’emploi manufacturier dans l’emploi total, qui était de 17,3 % en 2003, n’était plus que de 12,5 % en 2012 au Québec, une tendance qui est inversement proportionnelle à celle de la valeur du dollar canadien.
Variation de l’indice de volume du produit intérieur brut (PIB)
variation en pourcentage | |||
2012 (estimé) | moyenne 2008-2012 | 2013 (prévisions) | |
Québec | 0,9 | 1,3 | 1,3 |
Canada | 1,7 | 1,2 | 1,4 |
États-Unis | 2,2 | 0,6 | 1,9 |
Moins touchée par la récession que ses voisines, l’économie québécoise semble cependant sortir de la récession avec moins de force que ces dernières, ce qui semble se confirmer avec les données les plus récentes.
La poursuite du même type de mesures d’austérité par le ministre des Finances, Nicolas Marceau, que celles de son prédécesseur, Raymond Bachand, est ici clairement en cause parce qu’elles étouffent, à force de resserrements budgétaires, la demande intérieure, celle-là même qui avait permis au Québec de mieux traverser que d’habitude la récession et surtout de ne pas être entraîné dans les abîmes par la situation aux États-Unis. On verra si la politique « Priorité emploi », dévoilée le 7 octobre 2013 par le gouvernement Marois, comme plan économique pour redresser la situation suffira à la tâche. Selon nous, ce sera peine perdue si la poursuite aveugle du déficit zéro se poursuit. La politique « Priorité emploi » en PDF est disponible ici et on trouve en fin d’article le résumé sous forme d’infographie.
Le taux d’activité
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | |
Québec | 65,3 % | 65,4 % | 65,2 % | 65,1 % |
Ontario | 67,1 % | 67,1 % | 66,8 % | 66,5 % |
Canada | 67,1 % | 67,0 % | 66,8 % | 66,7 % |
Bien qu’il soit très légèrement à la baisse ces dernières années, le taux d’activité au Québec suit la même tendance qu’en Ontario ou dans l’ensemble du Canada. Il n’y a donc pas à s’inquiéter outre mesure puisque que cela démontre que la confiance de pouvoir trouver un emploi si le besoin s’en faisait sentir n’est pas très affectée par la possibilité de retomber en récession.
Le taux de chômage
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | |
Québec | 8,5 | 8,0 | 7,8 | 7,8 |
Ontario | 9,0 | 8,7 | 7,8 | 7,8 |
Canada | 8,3 | 8,0 | 7,4 | 7,2 |
On l’a dit et redit, le Québec n’a pas été l’économie la plus touchée par la récession de 2008. L’Ontario, à laquelle le Québec est constamment comparé, a même vu son taux de chômage dépasser celui du Québec en 2009 et en 2010, notamment à cause de la présence plus grande de l’industrie automobile qui a beaucoup souffert de la récession, au point de devoir être secourue par les gouvernements fédéral et de l’Ontario. Même si le taux de chômage au Québec ne baisse que très lentement, c’est aussi le cas chez notre voisine.