C’est en compagnie de plus d’une centaine de participants de la CSD que le bureau syndical a tenu la réunion annuelle de l’ensemble des syndicats de tous les Secteurs. La rencontre avait lieu cette année encore au format virtuel et bien que l’équipe technique ait permis un événement visuellement attrayant et permettant l’interaction des participants, Luc Vachon a ouvert la rencontre en soulignant que le bureau syndical avait hâte de retrouver les élus en présentiel!
Avant de débuter son discours d’ouverture, Luc Vachon a souligné que le secrétaire de la Centrale, Jean-Claude Dufresne, était absent en raison d’une convalescence, mais qu’il salue les élus. Le président a ensuite enchaîné sur l’importance de la rencontre des Secteurs : « c’est une rencontre administrative où l’on décide ensemble des moyens [financiers et autres] que l’on se donne pour rencontrer les besoins des syndicats affiliés, les besoins de nos membres et ce que l’on doit entreprendre comme organisation. » Cette opportunité de partage est le fondement même de l’autonomie, une valeur qui est si chère à la CSD.
Dans le contexte pandémique et des changements qui se produiront dans les prochaines années dans les milieux de travail, Luc Vachon soulignait que « les changements, il ne faut pas les subir, il faut s’y engager pleinement afin qu’ils soient faits en respectant les personnes qu’on représente et leurs droits. » Il a invité les militants à être attentifs aux changements dans leur milieu de travail, à anticiper et à innover. Il les a invités à vouloir améliorer leurs conditions grâce à la solidarité et à notre action collective.
Après la lecture et adoption de l’ordre du jour ainsi que du procès-verbal de la réunion 2020, c’est Kaven Bissonnette, le vice-président de la Centrale, qui a pris la parole dans le cadre du rapport des services professionnels rendus par le personnel ainsi que l’évaluation des besoins à venir. Après un tour d’horizon des conventions collectives signées, par région et secteur, le vice-président a abordé le portrait des secteurs.
Pour les secteurs de l’Agroalimentaire et de Produits manufacturés, la CSD est dans une démarche de communications avec l’ensemble des syndicats du secteur pour regrouper les enjeux et les adresser au sein du plan de développement du secteur.
Éducation, soins de santé et assistance sociale: Luc Vachon continue de faire des représentations concernant la tenue d’états généraux. La CSD demande que le gouvernement tienne des journées de réflexion, de façon paritaire avec l’ensemble des acteurs de la société, nos façons de faire en lien avec l’hébergement ainsi que des soins pour les personnes aînées et vulnérables.
Commerce et services : la rencontre sectorielle a eu lieu en avril, étant donné la quantité d’enjeux importants pour la relance suite à la COVID. D’une part, la pandémie a causé un impact très néfaste sur l’industrie touristique québécoise, causant de nombreuses mises à pied. D’autre part, les travailleurs et travailleuses des épiceries, grandement sollicités, ont vu leurs primes COVID retirées en plein milieu de la pandémie. Un autre secteur de service dit « essentiel » , les quincailleries, qui ont permis à la majorité des gens de poursuivre une vie normale malgré le contexte, ont décrié d’importantes des surcharges de travail.
Services gouvernementaux, paragouvernementaux et d’utilité publique: les membres ont voté pour que la rencontre prévue à l’automne 2020 soit reportée en mai 2021. La CSD a organisé une présentation avec Me Sophie Cloutier concernant l’état de la contestation de la Loi 15 au niveau des régimes de retraite des employés municipaux. Il y a également eu une demande sectorielle au conseil de direction pour obtenir un siège à l’APSAM (l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales »). La CSD a réussi à obtenir un siège sur un comité de liaison et c’est M. Alain Morin, vice-président sectoriel, qui siège sur ce comité.
Ressources de type familial et certaines ressources intermédiaires: le secteur étant en négociations pour le renouvellement de l’entente collective (section enfance et adulte), Kaven Bissonnette a épaulé l’équipe qui a assisté à une trentaine de séances de négo depuis juin dernier. Malheureusement, l’offre du ministère à la table monétaire n’a pas été à la hauteur des attentes, ce qui va déclencher le processus de médiation en juin. Il s’agit d’une négociation longue et ardue compte tenu de l’absence du rapport de force (absence de droit de grève). Le vice-président a d’ailleurs rappelé que c’est pour cette raison que la CSD conteste la Loi 24 pour obtenir aux Ressources des mécanismes équivalents aux autres travailleurs et travailleuses régis par le Code du travail. Il y aura 18 jours d’audience sur le sujet cet automne.
Le vice-président effectue une autre démarche pour ce secteur, au niveau de la CNESST. En effet, les Ressources sont exclues par la loi des mécanismes de prévention de la CNESST. Cependant, ces travailleurs et travailleuses composent avec des risques significatifs (violence, maladies, etc.) C’est donc le souhait du secteur de faire modifier la Loi ou du moins, d’obtenir un comité de réflexion au niveau de la prévention.
Pour terminer, Kaven a rappelé l’importance du chantier qu’il pilote afin d’obtenir un portrait précis des enjeux de tous les secteurs de la CSD. Il a également rendu compte des avancées des différents comités stratégiques sur lesquels il siège au sein de la CNESST, du CCTM (comité de vigie sur la reprise économique dans le cadre de la pandémie) ainsi qu’au comité de sélection des arbitres.
Au niveau de la Construction, c’est un trio d’intervenants qui ont pris la parole : Patrick Cyr, trésorier de la Centrale, Benoît Lefebvre, directeur national de la CSD Construction, et Daniel Sénécal, conseiller syndical assigné au secteur Construction.
Patrick Cyr a donné un compte rendu du dernier maraudage et expliqué les stratégies mises en place avec une firme externe pour comprendre les raisons expliquant la perte de membres que le syndicat a subie. Benoît Lefebvre a par la suite abordé les actions de recrutement mises de l’avant en contexte de pénurie de main-d’œuvre. Il mentionne que cette transition passe par de nouveaux outils technologiques.
Daniel Sénécal a ensuite fait un compte-rendu très informatif de la négociation actuelle. Les principaux enjeux sont : d’améliorer les régimes de retraite et d’améliorer MÉDIC (assurance santé), qui n’ont pas été bonifiés depuis 8-9 ans. Un point de friction important se tenait au niveau de l’utilisation d’applications de géolocalisation en temps réel.
Patrick Cyr, trésorier de la Centrale, a ensuite présenté le rapport financier qui témoigne d’une bonne santé financière de l’organisation, surtout compte tenu du contexte de la COVID qui aurait pu causer des soucis budgétaires. Le trésorier informe les personnes présentes qu’il compte soumettre au congrès que la redevance professionnelle ne soit pas augmentée, pour une 3ème année consécutive.
Deux présentations ont eu lieu au courant de l’après-midi. D’abord, Samuel-Élie Lesage, conseiller syndical à la recherche et à la main-d’œuvre, a présenté aux élus le projet de recherche sur lequel il compte travailler cette année. Son projet vise à documenter les transformations dans les milieux de travail ainsi que les impacts sur l’emploi et l’organisation du travail. Il compte analyser 3 grands axes : les changements démographiques, technologiques et environnementaux. Ses précieuses analyses permettront de fournir des pistes de réflexion et éventuellement des propositions concrètes pour les élus de la Centrale afin d’améliorer leurs milieux de travail.
Pour finir la journée, Mme Renée Ouimet, directrice du Mouvement Santé mentale Québec, est venue animer sa présentation : « Pas si fou, 7 astuces pour muscler notre santé mentale ». La présentation de Mme. Ouimet permettra aux élus présents de partager aux membres de leur syndicat de nombreux trucs concrets et faciles à mettre en pratique afin d’améliorer leur santé mentale au travail.