Au terme de trois jours de grève et de 13 heures de conciliation, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des salariés d’Olymel Anjou (CSD) et leur employeur. L’entente a été ratifiée le 22 juin dernier par les membres du syndicat et le retour au travail s’est effectué dès le lendemain.
D’une durée de cinq ans, la nouvelle convention collective de travail comprend des augmentations salariales de 1,75 $ l’heure échelonnées au fil des années, dont 0,50 $ à la signature. Elle comprend également l’amélioration du boni d’assiduité, dont une partie est fixée en fonction des années de service ainsi que l’ajustement rétroactif de salaire (rétroactivité).
Les négociations ont débuté à la mi-mars, avant l’expiration de la convention collective de travail le 5 mai 2017, mais comme les parties ne parvenaient pas à s’entendre sur différents points en litige, une demande de conciliation a été logée au ministère du Travail par l’employeur. Une première rencontre de conciliation a eu lieu le 1er juin, à l’issue de laquelle une recommandation a été soumise par le conciliateur aux membres du syndicat.
Réunis en assemblée générale, le 19 juin, insatisfaits du contenu de la recommandation et déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail, la centaine de membres présents s’est majoritairement prononcée pour la grève. Dès la fin de l’assemblée, des lignes de piquetage ont été dressées devant l’usine d’Olymel à Anjou.
« Les membres voulaient être traités avec plus de respect, ils voulaient avoir plus de reconnaissance de la part de la direction, ils en avaient assez de se faire manger la laine sur le dos, d’être peu considérés. Ils ont décidé de se faire entendre, de se tenir debout, c’est ce qui les a poussés à être solidaires, à se serrer les coudes et à déclencher la grève sur le champ, sans attendre. Avec le résultat que nous avons obtenu plus que ce que nous pensions », explique Anick Casista, présidente du syndicat.
Leur décision a provoqué la tenue, le 21 juin, d’une autre rencontre de conciliation qui aura duré 13 heures et qui a finalement débouché sur une entente de principe. Celle-ci a, par la suite, reçu l’aval des syndiqués.
« Depuis le retour au travail, l’ambiance dans l’usine a changé, ce n’est plus pareil. On va voir la suite des choses. En attendant, à la suggestion du conciliateur, on va prochainement entreprendre — le syndicat et l’employeur — une démarche de médiation préventive afin d’améliorer le climat de travail et d’éviter les conflits », conclut Mme Casista.
L’usine d’Olymel à Anjou emploie quelque 150 personnes.