Réunis en assemblée générale le 7 février dernier à Asbestos, les membres du Syndicat des salariés de MAXI d’Asbestos, affilié à la CSD, ont rejeté à l’unanimité les dernières offres de l’employeur sur les dispositions non-monétaires de la convention collective.
Ils ont ensuite mandaté leur comité de négociation, dans une proportion de 93%, à déclencher, au moment jugé opportun, tous moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Quelques points majeurs, considérés comme prioritaires par les salariés, sont toujours litigieux depuis que l’employeur a rompu les négociations et quitté la table le 1er février dernier, après 5 journées de négociation. L’employeur refuse de reconduire une formule garantissant un minimum de salariés à temps plein (un plancher d’emplois) qui est pourtant négociée et applicable dans de nombreuses conventions collectives de MAXI en Estrie et ailleurs au Québec. Cette formule, seul rempart à la précarisation des emplois, empêche l’employeur d’éliminer progressivement la plupart des emplois à temps plein pour des emplois à temps partiel, déjà nombreux.
La flexibilité des blocs d’heures offerts aux employés à temps partiel et le temps alloué pour préparer l’ouverture du magasin sont les autres irritants majeurs. Les aspects monétaires de la convention collective n’ont toutefois pas encore fait l’objet de discussions entre les parties. Le syndicat entend demander aujourd’hui l’intervention d’un médiateur du ministère du travail pour tenter de dénouer l’impasse.
« Les travailleurs ont très solidairement et démocratiquement indiqué la voix à suivre à leur comité de négociation. Des moyens de pression seront déployés dès demain pour exprimer concrètement leur appui ! »
Bernard Cournoyer, coordonateur régional de la CSD
La convention collective représentant les 20 employés du magasin est échue depuis le 9 septembre 2016.